Je partage la route

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Saint-Zénon

Saint-Zénon est le village le plus haut de la région de Lanaudière. Malheureusement, on ne peut pas grimper en vélo jusqu’à l’altitude maximale.

L’accotement de la route qui y mène a été asphalté, ce qui est essentiel en raison du fort débit de circulation sur cette route qui est le seul lien entre Saint-Zénon et le reste du Québec.

Note importante: d’après les cartes, le GPS a surestimé l’altitude d’environ 30m durant toute la durée de l’entraînement. Le GPS est équipée d’un altimètre barométrique qui est supposé se caler tout seul au départ. Malheureusement, cela ne fonctionne pas toujours convenablement et Garmin offre la fonction de correction de l’altitude sur son site, une fonction que mon logiciel ne possède pas.

Le parcours est simple et il est pratiquement impossible de se perdre en chemin.

Le parcours est vallonné, mais il est excellent pour s’entraîner par ce que des sections plus faciles suivent les sections difficiles.  Voici le profil du parcours complet. Le chiffre «1» indique la position de l’église de Saint-Zénon.

Voici maintenant  les portions intéressantes du parcours. Tout d’abord, la montée vers le plateau intermédiaire.

On remarque sans peine que cela est plus facile qu’il n’y parait: il n’y a que cinq passages au dessus de 6% et ils sont relativement courts. La deuxième partie intéressante va du plateau jusqu’à l’église de Saint-Zénon.

Cela grimpe de manière presque constante sur 7 km du 30è au 37è km et avec le vent, les courtes descentes à 1% ne permettaient pas vraiment de se reposer. Après le 38è km, il y a une belle montée à 10%. À l’entrée du village, il y a une descente suivie d’une montée à 12% selon mon GPS et à 14% selon la signalisation routière.  Cette montée est courte, ce qui permet d’atteindre le village sans trop forcer.  Il n’y a pas vraiment de longue montée abrupte sur ce trajet.

Le retour est beaucoup plus rapide que l’aller.

Voici des images du village de Saint-Zénon que l’on peut trouver sur l’Internat. À la 50è seconde  du diaporama, on peut voir le panneau qui indique la pente raide de 14%.

Diaporama de Saint-Zénon

Le multitâche

En réponse au billet de Sonia, voici une preuve que le multitâche peut être payant. Cet exemple est du mathématicien Martin Gardner, seuls les noms anglais ont été changés. Toute ressemblance avec des personnes réelles serait le fruit du plus pur des hasard.

Denki et Frédéric sont un couple heureux qui vivent avec une belle pitchounette. Ils ont trois tâches à accomplir aujourd’hui : tondre le gazon, passer l’aspirateur et faire manger et coucher pitchounette.  Il n’y a qu’un aspirateur et une tondeuse et on suppose que pitchounette peut dormir malgré le bruit de la tondeuse ou de l’aspirateur. Combien de temps prendront ces trois opérations? Sans multitâche. Denki aspire, Frédéric tond, et pendant que Frédéric se repose 30 minutes, Denki s’occupe de Pitchounette. Le temps total est de 60 minutes pour les deux tâches.

Essayons d’une manière plus inspirée avec du multitâche. Première tranche de 15 minutes, Denki aspire tandis que Frédéric tond, total: aspirateur 15 minutes, tondeuse 15 minutes, pitchounette 0 minutes. Deuxième tranche de 15 minutes, Denki laisses tomber l’aspirateur et fait manger pitchounette tandis que Frédéric tond, total: aspirateur 15 minutes, gazon 30 minutes (tâche terminée), pitchounette 15 minutes.  Troisième tranche de 15 minutes, Denki couche Pitchounette tandis que Frédéric termine l’aspiration des poussières, total: aspirateur 30 minutes, gazon 30 minutes et pitchounette 30 minutes. Le temps total est de 45 minutes, soit un gain de 15 minutes par rapport au cas sans multitâches.

Évidement, il est utile de comprendre d’où vient le gain. Sans multitâche, Frédéric passe 30 minutes sans travailler tandis qu’avec le multitâche, il travaille sans arrêt. Pour un mathématicien, passer d’une tâche à l’autre demande 0 secondes, ce qui est irréaliste.  Le gain du multitâche est essentiellement attribuable au fait que les tâches ne peuvent pas être accomplies en équipe et qu’on ne dispose d’aucune activité productive pour Frédéric durant son 30 minutes de repos.  Pour les ressources disponibles dans un ordinateur, le multitâche fonctionne bien. Comme Sonia l’a si bien expliqué, il en va tout autrement pour les êtres humains malgré que certains gestionnaires croient dur comme fer au multitâche. On a découvert qu’il faut adapter la machine aux humains et non l’inverse, mais cette connaissance tend à disparaître rapidement de la mémoire des gestionnaires. La vie humaine est beaucoup plus que des mathématiques car mathématiquement, une personne sociale seule plus une personne sociable seule égal deux personnes sociables seules (celle-là à toujours réussi à faire rire mes étudiants).

Mont Saint-Hilaire

Le mont St-Hilaire est une belle montagne dont la majeure partie n’est pas accessible aux cyclistes. C’est une réserve de la biosphère de l’UNESCO et les écosystèmes sont protégés des méchants cyclistes sur route.

La route qui y grimpe est en mauvaise condition et les automobilistes ne se gênent pas pour nous klaxonner quand nous roulons loin du bord droit de la route qui est souvent impraticable.  Même en plein jour, la circulation y est intense. Quand on y pense, on se demande pourquoi se taper 50 Km de plat pour aller grimper une route si médiocre.

Voici le parcours du jour, une visite au monts Saint-Hilaire et Saint-Bruno.

Cela à l’air facile, mais en après-midi, un vent de 26 Km /h (vérifié sur Météomédia) soufflait sur la vallée du Richelieu et dans les régions avoisinantes. Ce fut plus épuisant que cela aurait dû l’être en plus de me ralentir.

Ascension totale de 719m selon le GPS et de 416m selon Bike  route toaster. La différence est énorme et je ne sais pas qui croire. Lorsque je regarde le profil d’élévation du GPS, j’ai de la difficulté à y voir les 719m que Garmin Training Center y voit.

Bumpé!

J’occupe un emploi de chargé de cours au collège Bois-de-Boulogne. J’espérais obtenir un poste permanent mais cela ne sera pas possible car deux chargé de cours de l’UQAM on perdus leur emplois là-bas et sont devenus prioritaires.

Pour ceux qui ne sont pas dans le domaine, je dois spécifier que les tâches en enseignement collégial sont attribuées selon deux critères : l’ancienneté et le double emploi. Ce dernier critère est le plus important dans ma situation car la grande majorité des enseignants du collège sont en situation de double emploi : c’est-à-dire qu’ils occupent un ou plusieurs autres emplois en plus d’enseigner. La convention collective pénalise les enseignants en situation de double emploi en les plaçant après tous ceux qui ne font qu’enseigner. Donc au moment de déterminer qui obtiendra un poste permanent, tous ceux qui sont en double emploi passent après ceux qui, comme moi, ne font qu’enseigner. En perdant leur emploi à l’UQAM, ces deux collègues ont fait le saut d’une situation de double emploi vers une situation de simple emploi et dans ce cas, c’est l’ancienneté qui compte. L’ancienneté accumulée en situation de double emploi compte au même titre que celle acquise autrement. Dans cette situation, je suis en troisième position. Sportivement, c’est une médaille de bronze, mais dans mon cas, cela veut dire qu’il me faudra trouver un autre emploi à l’expiration de mon contrat. Au jeu de l’ancienneté, the winner takes all.