Je partage la route

Archive pour la catégorie ‘Débutants’

Tracer ses sorties de vélo

Un billet destiné aux débutants.

On peut tracer sa route sur une carte en utilisant un de ces sites

  • bikely
  • bike route toaster
  • map my ride
  • bikemap.net

Tout d’abord, commençons par le moins recommandable de tous : MapMyRide. Malgré que la manière d’afficher le profil d’élévation soit innovatrice comparativement aux autres, le site est inondé de publicité, de plus, il camoufle une portion de la carte en plaçant une fenêtre de publicité par dessus.

Dans l’exemple précédent, la fenêtre est petite, mais elle est parfois deux fois plus haute, masquant ainsi une portion significative de la carte. J’ai l’impression que l’on essaie de me vendre sous pression un abonnement payant afin de diminuer la publicité. Si les autres sites n’étaient pas gratuits, cela pourrait se tenir, mais dans les conditions actuelles, je n’arrive pas à m’y faire.

Bikely est le site le plus connu et le plus souvent, le premier qui est mentionné lorsqu’on se joint à un groupe pour la première fois. Sa force est son moteur de recherche qui permet de découvrir des trajets près de chez-soi.

Bikely est victime de sa popularité et le site est assez souvent surchargé. De plus, il utilise une version périmée de l’API de Google Map qui ne permet pas de voir la vue topographique dite terrain sur Google map.  Encore plus important est le fait qu’il n’offre pas la possibilité de tracer un chemin en évitant les autoroutes. Cela peut conduire à des aberrations comme celle qui suit.

À moins de vivre loin des autoroutes, on ne peut donc pas se fier sur Bikely pour trouver le meilleur chemin entre deux lieux.  De plus, Bikely ignore où sont les pistes cyclables qui ne sont pas situées le long d’une emprise routière comme par exemple la route verte lorsqu’elle passe en plein champs.

Le prochain service est Bikemap et il est offert en français. La fonction de recherche est beaucoup plus visuelle que sur Bikely. Un petit panneau de circulation bleu avec un vélo indique le point de départ d’un parcours enregistré par un utilisateur. Il suffit de cliquer sur ce panneau bleu afin d’accéder au parcours. Lorsqu’il y aurait trop de panneaux pour que cela soit lisible, le logiciel affiche un rectangle et lorsqu’on le survole avec la souris, il affiche le nombre de parcours qui ont cet endroit comme point de départ.

Comparativement à Bikely, Bikemap permet d’utiliser plusieurs fonctions de Google comme le terrain. De plus, il permet de voir la carte d’open Cycle Map avec ses courbes de niveaux.

Bikemap peut montrer les pistes cyclables mais son algorithme les ignorent lors du choix du meilleur parcours. Il faut donc tracer manuellement si on désire suivre une piste cyclable isolée du réseau routier.

Un autre inconvénient de Bikemap est qu’il ne montre pas le profil d’élévation avant que le parcours n’ai été enregistré. On ne peut donc pas comparer directement deux options en effaçant la première alternative. Cependant, une fois généré, le profil d’élévation est splendide et en passant la souris sur le profil, le logiciel indique sur la carte l’emplacement exact qui correspond à cette élévation. Malheureusement, le profil d’élévation est trop petit comparativement aux autres.

Le dernier et non le moindre, Bike route toaster. Ce dernier n’offre aucune fonction de recherche d’un parcours cyclable. La seule façon de voir les parcours des autres consiste à utiliser un lien que le concepteur du parcours doit envoyer à son réseau. S’il est populaire, c’est qu’à l’heure actuelle, c’est le seul dont l’algorithme est en mesure de router à travers la majorité des pistes cyclables. Comme on peut le constater sur l’image suivante, l’algorithme n’a aucune difficulté à tracer un parcours qui emprunte la route verte à Laval.

Lors d’un prochain billet, nous aborderons l’utilisation de ces services pour programmer son GPS et pour visualiser un parcours déjà enregistré.

Le coin du débutant 2, éviter les travaux

Alors que je revenais de Sainte-Anne-de-Bellevue en passant par Senneville, je suis tombé sur un chantier de construction sur le boulevard Gouin. J’étais sur mon vélo en carbone tout neuf et la chaussé était fraîchement goudronnée. Les véhicules motorisés passaient sur une seule voie sans ses soucier de se salir. Le signaleur, qui était aussi un cycliste m’a dit qu’il ne roulerait jamais avec son vélo la dedans et il m’a conseille de passer par un autre chemin. J’ai effectué un détour par le chemin de l’Anse à l’Orme afin d’éviter de rouler dans de l’asphalte neuve.  Ce chemin était dans en état lamentable à l’époque, mais il est supposé avoir été élargi et amélioré par l’ajout d’une piste cyclable, je vais aller voir après la fonte des neiges.

Cela m’a porté à chercher des moyens d’éviter les travaux routiers.  Laissons le ministère des transports décrire le réseau routier du Québec. Le réseau routier du Québec comprend environ 185 000 km de routes. Le Ministère gère quelque 29 000 km d’autoroutes, de routes nationales, de routes régionales et de routes collectrices ainsi que 4700 ponts et viaducs; 1200 km de chemins d’accès aux ressources et 3600 km de chemins de mine. Pour leur part, les municipalités gèrent 92 000 km de routes, rues et chemins locaux et de ponts, pour lesquels le Ministère verse une aide financière. Les quelque autres 60 000 km sont gérés par d’autres ministères provinciaux ou fédéraux et par Hydro-Québec. La valeur à neuf des infrastructures routières sous la responsabilité du Ministère, dans l’ensemble de la province, est estimée à plus de 30 milliards de dollars.

La chose la plus importante qu’on y apprend est que les routes ne sont pas toutes gérées par la même autorité. La première étape du processus qui permet d’éviter la majorité des travaux consiste à déterminer qui est responsable du chemin qui nous intéresse.  Ce serait une perte de temps de demander à l’hôtel de ville des informations à propos du pont Jacques Cartier, au ministère des transports du Québec de l’information à propos de la rue Saint-Zothique et à la société des ponts fédéraux, de l’information à propos du pont Legardeur.

On peut visualiser les ponts fédéraux en suivant ce lien : les ponts fédéraux près de Montréal. En plus de l’emplacement des ponts fédéraux, y a un bel icône piétons et cyclistes qui conduit directement à l’information qui nous intéresse.

Pour les chantiers provinciaux, le site du ministère des transports offre une carte sur laquelle les chantiers sont représentés par un bollard. Si on clique sur un bollard, de l’information supplémentaire sur les entraves apparait. Voici le lien vers la cartes de chantiers routiers. On y trouve même de l’information sur un chantier sur un pont fédéral.

En ce qui concerne le niveau municipal, la situation est plus complexe par ce que chaque arrondissement place l’information sur ses travaux sur son propre site web. Heureusement, la ville de Montréal offre un guichet unique de recherche de chantiers sur toute l’île de Montréal, y compris dans les villes reconstituées. Voici le lien vers le répertoire des travaux routier de l’île de Montréal. Il faut cliquer sur l’arrondissement qui nous intéresse pour afficher la liste des chantiers.

Ce n’est pas par ce qu’il y a des travaux que l’on ne peut pas circuler à vélo. Tout dépend de l’ampleur et de la nature des travaux. Il faut prendre le temps de lire la nature des travaux et si une route est fermée, il faut planifier un détour.

Il n’y a aucune garantie que tous les travaux soient répertoriées. Les urgences comme les bris d’aqueduc et les fuites de gaz donnent lieu à des fermetures de rues imprévues.

Finalement, il faut garder en tête que l’information indiquant le caractère passable d’une rue est le plus souvent destinée aux automobilistes. Une rue dont le revêtement bitumineux a été retiré pourrait ne pas être sécuritaire en vélo de route malgré qu’elle soit officiellement ouverte en ce qui concerne l’autorité publique.

Photographie du TACX

Comme une image vaut mille mots.

Un TACX se compose de deux parties : l’appareil proprement dit et le support de la roue avant. Ce dernier élève la roue avant et en empêche la rotation vers la droite ou vers la gauche.

La partie arrière est la plus importante. Elle soulève la roue arrière et l’empêche de propulser le vélo vers l’avant. Comme à partir de 27 Km/h , 80% de l’effort du cycliste est contre la résistance de l’air, simplement soulever la roue arrière du sol donnerait lieu à une situation totalement irréaliste. Avec un vélo de route de qualité, on peut atteindre 50 Km/h en tournant les pédales d’une seule main. Il faut simuler la résistance de l’air car sans elle, il serait possible de rouler à plus de 200 Km/h en vélo comme l’a si bien démontré José Meiffret au péril de sa vie.

Deux dispositifs sur le TACX augmentent le niveau d’effort. Tout d’abord, une roue de 2 Kg (1 Kg sur certains modèles), qu’il faut faire tourner et qui permet de maintenir la roue du vélo en rotation plus longtemps lorsqu’on arrête momentanément de pédaler. Ensuite, un frein magnétique composé d’aimants permanents dont on varie la position par rapport à la roue de 2 Kg à l’aide d’une manette fixée sur le guidon. Cela permet de contrôler le niveau de résistance du TACX. On peut aussi moduler le degré d’effort en modifiant le braquet en se servant des dérailleurs.

Comparativement à un vélo stationnaire, on a l’avantage de pédaler sur son propre vélo et d’être bien positionné. La position de pédalage est aussi la même qu’à l’extérieur, sauf que pour un vélo en carbone, il faut éviter de se mettre en danseuse.

C’est plus difficile que de pédaler à l’extérieur sur un terrain plat, mais je suis convaincu que cela vaut la peine de forcer un peu et que la différence va être perceptible dans quelques semaines

Le coin du débutant 1, tracer sa route

Il existe plusieurs sites web sur lesquels on peut tracer un trajet de vélo sur une carte. Cela permet de déterminer la distance à parcourir et à partir de là,

  1. déterminer s’il on peut rouler avec de l’eau ou s’il faudra une boisson énergétique,
  2. déterminer le nombre de bouteilles de fluide à emporter,
  3. déterminer s’il faut emporter de la nourriture (biscuit Newton, noix, barre énergétique, jujubes, etc.),
  4. déterminer combien de nourriture amener,
  5. déterminer le profil d’élévation,
  6. déterminer si un retour nocturne est possible et mettre en place l’éclairage requis le cas échéant,
  7. découvrir le meilleur chemin et
  8. partager nos parcours avec nos amis.

De tous ces objectifs, c’est le l’avant-dernier qui est le plus problématique. Malheureusement, certains sites web utilisent des données conçues pour les automobiles et conséquemment, recommandent d’emprunter les autoroutes.

La carte qui suit démontre une route pour vélo qui emprunte la 40.

C’est non seulement illégal, c’est surtout très dangereux de rouler sur une autoroute.

Le logiciel a aussi tendance à nous faire rouler sur la voie de service des autoroutes. Ce ne sont pas toutes les voies de services qui sont recommandables à vélo car la vitesse des véhicules routiers y est parfois beaucoup plus grande que la limite permise. Les conducteurs anticipent le 100 km/h de l’autoroute et appuient à fond sur l’accélérateur. Lorsque je circule en voiture sur l’autoroute, je constate parfois que la vitesse des véhicules sur la voie de service est la même que sur l’autoroute.

Un autre problème concerne les virages à gauche depuis la ligne de gauche. Comme une image vaut mille mots, regardons un exemple concret.

Pour effectuer un virage à gauche en toute légalité au marqueur vert, il faut être dans le ligne de gauche. Si on grossit l’image satellite, on s’aperçoit  que le marqueur rouge est le dernier endroit où on peut légalement changer de ligne. Ce qui veut dire que l’on va devoir rouler un bon bout dans la ligne de gauche avec des camions (il y a a plusieurs de visibles si on augmente le zoom de l’image) et des voitures qui vont nous klaxonner et probablement nous crier des insultes. C’est tout à fait légal de rouler à gauche pour virer à gauche mais c’est très dangereux : référence Article 487 : sous réserve de l’article 492, le conducteur d’une bicyclette doit circuler à l’extrême droite de la chaussée et dans le même sens que la circulation, sauf si cet espace est obstrué ou s’il s’apprête à effectuer un virage à gauche.

Finalement, bien que l’intelligence artificielle soit en mesure d’estimer adéquatement le profil d’élévation, cet aspect n’est généralement pas pris en compte lors du choix du meilleur chemin. L’intelligence artificielle préférera 1 Km de montée à 20%, à 2 Km de plat ce qui ne correspond pas nécessairement à vos préférences, surtout si votre vélo est lourdement chargé pour le cyclotourisme.